Le 8 mars, Journée Internationale des Droits des Femmes depuis 1975, permet de faire le point sur la situation des femmes et notamment dans le monde du travail. L’occasion pour nous de mettre à l’honneur 3 femmes qui évoluent au sein du Groupe PAROT et qui exercent aujourd’hui le métier qu’elles veulent. Retour sur leur parcours, leur métier et leurs souhaits.
42 ans
Attachée commerciale utilitaire Véhicules Neufs & Véhicules d'Occasion
Dans l’entreprise depuis 7 ans
Peux-tu nous parler de ton parcours scolaire ?
J’ai eu un parcours plutôt pro : j’ai commencé par un BEP compta, puis j’ai fait un bac pro commerce, et ensuite un BTS Action Commerciale en alternance.
Quelles ont été tes expériences professionnelles avant d’arriver à ton poste actuel ?
J’ai commencé en alternance en SS2I, puis technico commerciale en vente de chariots élévateurs chez Nissan, pendant 5 ans, puis chez Ada location pendant 5 aussi, en B2B et en B2C. Quand j’ai décroché mon poste ici, je recherchais un poste plutôt technique, comme les chariots élévateurs, et à être moins sédentaire.
Quels étaient tes rêves de métier étant petite ?
Toute petite, je n’avais pas d’envie particulière, mais j’ai toujours été attirée par le contact avec le client. Plus tard, c’est le métier d’architecte qui m’aurait plu, quelque chose de créatif. Ce n’était pas la voie que je prenais donc j’ai continué dans mes études. Mais finalement je m’y retrouve dans mon poste actuel, puisque quand on vend un véhicule, on a toute une partie où on réfléchit aux besoins du client, on doit s’adapter pour concevoir le véhicule et trouver la carrosserie qui leur convient.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton métier ?
Ce qui me plaît le plus, c’est le contact avec les clients. La découverte de nouveaux métiers et d’aider les entreprises dans leur développement. Finalement, on participe à leur développement en les accompagnant dans leur projet.
Quelles sont les qualités nécessaires pour effectuer ton métier ?
La patience ! La rigueur, car on doit suivre plusieurs dossiers en même temps, qui prennent plus ou moins de temps. Savoir passer à l’action ! Il ne faut pas avoir peur d’aller voir le client. Et bien sûr, être compétiteur. Il faut savoir se démarquer pour que le client nous choisisse, donc il faut aimer le challenge.
Quelles difficultés peux-tu rencontrer au quotidien ?
Aujourd’hui, notre métier se sédentarise de plus en plus, car on nous demande de faire des reportings, des renseignements dans nos CRM, suivre des activités. Il faut à la fois garder une proximité avec le client, en assurant des rendez-vous terrain, et gérer la partie bureautique.
Concernant la place de la femme, plus jeune, j’ai pu faire face à des problèmes de crédibilité. Mais aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas. Je n’ai pas du tout ce sentiment. Lorsqu'on maîtrise son produit, que l’on pose les questions adéquates, qu’on est à l’écoute, il n’y a pas de sujet.
Peux-tu me parler d’une réussite dont tu es fière ?
Déjà, c’est une fierté de faire un métier qui est majoritairement masculin ! Ensuite, je suis fière d’atteindre mes objectifs au fil des années. Et surtout, avoir des clients fidèles depuis plus de 7 ans. Ils me confient leurs flottes et m’accordent leur confiance, c’est ma plus grande fierté.
Comment as-tu vu évoluer le rôle des femmes dans ton secteur au fil des années ?
J’ai constaté la présence de plus en plus de femmes à des postes auxquels on ne les aurait pas vu quelques années auparavant : à la mécanique, à la réception, au magasin pièces, au commerce. Il n’y avait pas tout ça à l’époque !
Quels changements aimerais-tu voir par rapport à la place des femmes dans ton secteur ?
J’aimerais qu’il y ait de plus en plus de femmes dans ces métiers. Sur un poste comme le mien, aujourd’hui, homme ou femme, nous avons les mêmes moyens à notre disposition, pour aller voir les clients et être en contact avec eux. Les femmes sont donc les bienvenues dans nos métiers !
À qui recommanderais-tu de faire ton métier ?
À celles et ceux qui veulent vendre un produit concret et qui ont envie de mettre leur touche dans le produit qu’ils vont vendre. Un produit qui n’est pas fini et qui est à concevoir sur mesure pour le client. Personnellement je n’aimerais pas vendre un produit qui n’est pas tangible. Je recommanderai aussi ce métier à des sportifs de haut niveau ! Car il faut de la détermination, de l’envie, de la rigueur et de l’endurance.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire ce métier ?
De ne jamais se mettre à la place de son client ! De bien rester à l’écoute. On a tendance à se mettre à la place de son client et d’avoir l’impression de savoir. Alors qu’il faut bien l’écouter et savoir repartir de zéro pour répondre à son besoin.
Selon toi, que pourraient faire les entreprises ou la société au global pour pousser les femmes à faire le métier qui leur plaît ?
Pour te raconter une anecdote, lorsque j’avais répondu à l’annonce chez Nissan, je pensais au départ qu’il s’agissait de voitures. Lorsque je suis arrivée et que j’ai compris qu’il s’agissait de chariots élévateurs, j’ai pensé que le poste n’était pas pour moi. Mais, en entretien, le patron m’a dit qu’il était prêt à me faire confiance, à tout m’expliquer sur les produits en termes de technique, et à pouvoir me donner toutes les clefs pour que je réussisse.
Il faut que les femmes puissent être suffisamment accompagnées pour ne pas avoir la crainte de ne pas être à la hauteur; que les entreprises continuent à aider et accompagner les femmes sur les postes qui leur plaisent. Ensuite, quand tout le monde a les mêmes clefs en main, il n’y a plus de sujet.
28 ans
Conseillère commerciale Véhicules Neufs
Dans l'entreprise depuis 1 an et demi
Peux-tu nous parler de ton parcours scolaire ?
J’ai arrêté l’école à 15 ans puis j’ai fait un CAP Coiffure. Je suis restée dans le métier 10 ans : 5 ans d’études et 5 ans en poste après mon école. J’ai ensuite souhaité me reconvertir pour devenir conseillère commerciale.
Je suis tout d’abord passé par l’AFPA, où j’ai passé mon diplôme de technico-commerciale. J’ai décidé par la suite de continuer dans le secteur de l’automobile en intégrant l’école Ford de Bordeaux.
Ça s’est super bien passé donc j’ai continué dans cette voie ! J’ai été diplômée en octobre 2022 et j’ai par la suite été embauchée à la concession Ford de Limoges, où je suis encore actuellement.
Quelles ont été tes expériences professionnelles avant d’arriver à ton poste actuel ?
J’ai effectué une alternance à la concession de Ford Châteauroux durant mon parcours à l'école de Ford, cela m’a vraiment donné envie de poursuivre dans l’automobile.
Quels étaient tes rêves de métier étant petite ?
Je souhaitais être… coiffeuse ! Mais en réalité, je souhaitais avant tout faire un métier avec de la relation humaine. Et c’est ce que je retrouve en tant que conseillère commerciale.
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton poste actuel ?
J’aime être constamment en clientèle et c’est une part de satisfaction quand un client arrive simplement pour se renseigner et qu’il finit par acheter la voiture de ses rêves !
J’aime bien la discussion et l’échange avec mes clients.
Quelles sont les qualités nécessaires pour effectuer ton métier ?
Je pense qu’il faut beaucoup d’écoute. De la patience aussi, car il faut arriver à faire sa place. Et enfin de la conscience professionnelle, de la rigueur et être très organisée !
Quelles difficultés peux-tu rencontrer au quotidien ?
Je ressens un peu de frustration parfois quand je n’arrive pas au bout d’une affaire, et sur laquelle je m’étais beaucoup investie. Mais on ne peut pas réussir ce que l’on entreprend à chaque fois !
Peux-tu me parler d’une réussite dont tu es fière ?
Ce dont je suis fière c’est d’être arrivée à faire ma place petit à petit. Aujourd’hui je me sens bien dans mon poste. Je suis très bien intégrée dans l’équipe de Limoges donc je peux être fière du parcours que j’ai eu, j’ai finalement trouvé ma voie.
Comment as-tu vu évoluer le rôle des femmes dans ton secteur depuis que tu y travailles ?
A Châteauroux nous étions déjà 4 femmes en vente donc nous n’étions pas forcément le bon exemple, mais je sais qu’ailleurs les femmes ne sont pas toujours aussi nombreuses, et surtout, que ça n’a pas toujours été le cas. À Limoges, nous avons réussi à intégrer des femmes au fil du temps, nous sommes actuellement 4 rien qu’à la vente !
Quels changements aimerais-tu voir par rapport à la place des femmes dans ton secteur ?
J’aimerais voir plus de femmes dans les postes de responsables. Pourquoi pas une Directrice de concession… Je pense qu’elles peuvent apporter à ce poste une vraie plus-value et une vision différente, cela pourrait faire du bien.
À qui recommanderais-tu de faire ton métier ?
Quelqu’un qui soit assez sociable, humain, et à l’écoute. Il faut aussi avoir un peu de caractère pour s’imposer parfois ! Certains clients peuvent être réticents à échanger avec une femme, donc il faut savoir s’imposer et montrer ses compétences.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire ce métier ?
De se donner à fond, de beaucoup travailler, d’être patiente et de toujours garder le sourire.
Selon toi, que peut-on faire pour pousser les femmes à faire le métier qui leur plaît ?
Les encourager. Par exemple, une femme qui souhaiterait être mécanicienne doit être encouragée à aller jusqu’au bout, car je pense qu’un métier n’a pas de genre.
20 ans
GNFA / Apprentie
Dans l’entreprise depuis 6 mois
Peux-tu nous parler de ton parcours scolaire ?
Dans un premier temps, j’ai fais un bac dans le transport routier, puis je me suis tournée vers un BTS CNDRC : Commerce Négociation Digitalisation Relation Clients. J’ai ensuite fait quelques stages dans des concessions automobiles et je me suis rendue compte que j’aimais vraiment ce secteur ! Je suis donc maintenant à l’école GNFA de Bordeaux, pour me former à la vente automobile, en alternance à la concession de Limoges.
Quelles ont été tes expériences professionnelles avant d’arriver à ton poste actuel ?
J’ai fait principalement des petits stages de 3 semaines dans des concessions automobiles, j’ai adoré !
Quels étaient tes rêves de métier étant petite ?
J'ai voulu faire l’armée, mais ça m'est vite passé !
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton poste actuel ?
J’aime beaucoup la relation client, et surtout je suis passionnée par le sport mécanique donc j’aime beaucoup voir les nouveaux produits.
Quelles sont les qualités nécessaires pour effectuer ton métier ?
Être patient et organisé, c’est le plus important je pense.
Quelles difficultés peux-tu rencontrer au quotidien ?
Tout ce qui concerne les formalités nécessaires comme les papiers à remplir, c’est quelque chose que je n’aime pas particulièrement…
Peux-tu me parler d’une réussite dont tu es fière ?
Le fait de réussir mon école me rend très fière. Par exemple, j'ai réussi ma dernière épreuve qui était l’épreuve téléphonique. Mon alternance se déroule aussi très bien donc je suis contente.
Comment as-tu vu évoluer le rôle des femmes dans ton secteur au fil des années ?
Je sens qu’il y a de plus en plus de femmes. Dans mes stages, par exemple, je travaillais principalement avec des hommes. L’autre jour, un client a dit à ma collègue qu’il était rare de voir des vendeuses et qu’habituellement il se retrouvait plutôt face à des hommes. On sent bien que les mentalités changent à ce sujet, et tant mieux.
Quels changements aimerais-tu voir par rapport à la place des femmes dans ton secteur ?
Pour moi il n’y a pas de différence entre les hommes et les femmes dans ce métier. Je me sens capable de tout faire et de tout proposer comme le ferait un homme. Mais parfois, certains clients peuvent être réticents car ils ne sont pas habitués. J'aimerais voir cette vision changer, que cela devienne banal.
À qui recommanderais-tu de faire ton métier ?
Je recommanderais ce métier à des personnes sociables et motivées.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui veut faire ce métier ?
Je conseille à tout le monde de faire l’école GNFA, je trouve que tous mes cours sont enrichissants et j’apprends de nouvelles choses tous les jours.
Selon toi, que peut-on faire pour pousser les femmes à faire le métier qui leur plaît ?
Il faudrait plus communiquer au sujet des écoles spécialisées. Par exemple, j’aurais aimé que l’on me parle plus des métiers de l’automobile, qu'on me dise que j'avais cette possibilité. Et surtout, plus généralement, il faut arrêter d'associer un métier à un genre.
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